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Poliblog indépendant
24 juillet 2008

Pouic

pouicN'hésitant jamais à se jeter du haut d'une falaise de mille mètres dans la mer de l'Innovation (va-va-vaaa !), le Poliblog inaugure ce soir le concept d'Info Digeste. C'est dit. SILENCE AU FOND S'IL VOUS PLAIT !... Bon, je reprends : l'Info Digeste, donc, c'est de la merde en tube. Vous pressez, la matière sort. Simple comme du dentifrice, rapide comme de la super glu, et on préfère l'oublier aussitôt qu'on l'a vue.

Là où la nausée nous submerge, parce que malgré la simplicité apparente du principe, croyez-moi ça finit toujours par arriver, c'est quand on s'aperçoit que même si ça nous dégoûte, même si ça sent mauvais, ben on ne peut pas s'empêcher de presser le tube tous les soirs et de regarder attentivement ce qui en sort, en ouvrant largement les narines si possible (ou en allumant simplement le poste et en zappant, diront d'autres) : ouèbe, télés, radios, journaux... Politique, "info", meurtres, accidents... Lâches, monstres, génocides et génocidaires, séismes... C'est quasiment la même chose partout, quel que soit le média : y'a plus d'info, y'a plus d'intox, on est entré dans l'ère de l'infox.

Démonstration.

Serveuse de Pontivy : l'assassin se promenait avec un samouraï dans son coffre

Dans l'affaire du meurtre odieux de Stéphanie Ropers à Pontivy, l'assassin a été arrêté (OUAIS !) le jour même des funérailles de sa victime (oooh...). Circonstances de l'arrestation tout à fait téléïesques, mais vous allez voir ça va souvent se produire en "Info Digeste" : dans une première version, on nous dit que la plaque d'immatriculation de la voiture de l'assassin a pu être filmée, laissant ainsi le téléspectateur échaffauder des scénarios délirants autour du travail probable des gendarmes qui chassaient le monstre (slurp !), et dans une deuxième version, on nous dit que l'homme, bien moins retors que prévu... se serait livré "de lui-même" (pas comme Richard Virenque, donc) à des policiers au cours d'un contrôle de routine (bof-bof... Rien à gratter alors ?).

Là où l'histoire devient plus délirante encore, c'est quand on nous apprend (sur la Une ? La 3 ? Bah on s'en fout) que le "jeune homme" (pauvre choupinou) se promenait avec un guerrier du Japon fédoal dans le coffre de sa voiture ! Ah non, c'est pas exactement ça, avec un "samouraï" dans son coffre qu'ils ont dit (finalement c'était sur France 3 je crois, dans le 19-20)...

Après une réflexion rapide, on arrive à la conclusion que tous les débiles de la chaîne de TV entre les mains desquels l'info a circulé n'ont sans doute pas réussi à se souvenir du mot... "katana". Ou plutôt, du nom donné au genre de sabres japonais dont on trouve des répliques plus que douteuses pour deux ou trois dizaines d'euros, dans n'importe quel bazar de n'importe quelle région de France...

Victime funéraillée (dans les règles, l'honneur est sauf !) et méchant arrêté, on passe à la suite. Vous allez voir, vous vous y ferez très vite.

Bill Gates : le tabac c'est pas tabou

Depuis son départ en retraite pour cause de bullite aigüe contractée en 1980, année où il avait vraiment lancé à la fois sa carrière et son entreprise en revendant aux flemmards d'IBM un système d'exploitation qu'il avait présenté comme étant le sien (le gars est bien vite devenu un spécialiste mondialement reconnu du procédé, devant lequel tout le monde s'est d'ailleurs couché pendant plus de vingt-cinq ans), Bill Gates s'emmerdait (roulements de tambours : qu'est-ce que Bill va bien pouvoir nous "inventer", à présent qu'il est en retraite ?)... Au point d'avoir lancé hier, avec le maire de New York, une campagne contre le tabagisme. Bill veut donc ouvrir toutes les Windows (on rigole SVP).

Voilà, c'était (encore) de l'infox. Légèrement retraitée cette fois-ci. Vite, on appuie sur le tube.

La Terre, cette planète au bord du chaos...

Chaos 1 - Le cyclone Dolly a atteint hier l'Etat du Texas (MON DIEU MAIS QUELLE HORREUR !) et un cow-boy a vu son chapeau s'envoler pendant qu'un autre était hospitalisé parce que le vent avait retourné ses moustaches (l'Enfer sur Terre) : on envoie à nos amis américains toutes nos prières pour que la catastrophe s'arrête là (et God bless America, hein).

Chaos 2 - Un séisme d'une magnitude de 6,8 sur une des deux échelles s'est produit au Japon (hein ? au quoi ?). Une caméra tapie dans la nuit (uh ?) a pu saisir (QUOI ?! Tu vas parler salaud ?) des images, euh, treemmmbllannnttes d'un bouquet de buildignes dont les lumières étaient presque toutes restées allumées (un geste pour la planète oblige). 43 personnes (laissez-moi deviner... : au Japon, ça doit s'appeler "des japonais" les gens, non ?) ont été hospitalisées (bah... t'as même pas un cadavre à nous montrer alors ?).

K.O. 3 - A Poliblogville, un feu a ravagé une cave dans l'immeuble même où la semaine dernière, un incendie s'était déjà déclaré à un étage trop élevé pour que l'échelle des pompiers semble pouvoir l'atteindre... Des pouliciers (HOURRA pour nos pouliciers !) se sont naturellement rendus sur place en roulant à une vitesse moyenne de 380 kilomètres par heure dans les rues de la ville en pleine journée... Nos flying pouliciers, donc, ont failli se retourner, à au moins quatre dans une 307, en rasant le terre-plein du virage "près du chantier dégueulasse qui jouxte presque l'autre chantier dégueulasse à-proximité du magasin Darty de Châtillon" (= ils ont été sauvés par le nombre de décibels émis par la sirène de leur Pigeot, qui crachait au moins du 22.000 Watts -je le jure-, le son tassant le véhicule au sol même dans les virages à la corde). On rappelle aux fossiles qu'il y a quelques années se tenait aux abords du même virage, abords totalement rasés aujourd'hui, une mini-pharmacie, tassée comme la 307 au rez-de-chaussée d'une vieille maison qui menaçait de s'effondrer à tout moment sur la N306 (ça, je crois que je l'ai vu et même entendu en vrai finalement). Pas de 305 ni de 308 dans l'histoire. On presse le tube.

Obama : longtemps avant le président, le candidat américain qui se couche (voire qui rampe) devant tout le monde ou presque (et ça rappelle furieusement une personne bien plus proche de nous...)

Dans la série "casser la Barack", au lendemain de sa visite en Irak où il a assuré que les Boys (YEP !) du Monde Libre seraient de retour d'ici 2011 (ou 2012, ou 2013, etc.), Obama a poursuivi son show de candidat au Moyen-Orient où il s'est couché devant presque toutes les personnes qu'il a rencontrées... En faisant un petit tri quand même. Croisant d'abord un dirigeant palestinien dont le nom n'aura été évoqué par personne, et qu'il a donc eu bien raison de traiter comme la lie du tout venant (= veste, chemise et cravate rivées au corps), Barack s'est ensuite rendu en Israël (ALLEZ LOUÏA !!!), où notre ami s'est visiblement senti "comme à la maison" (LES STATES, pas Hawaï ou le Kénya !), puisqu'il a carrément tombé la veste et la cravate... Désapage en règle après une visite, devenue obligatoire bien plus que rituelle, au mémorial de Yad Vashem (bouuuh), où pour essayer de ne pas faire comme Nicolas Sarkozy, qui lui aussi s'y était couché quelques semaines plus tôt, Barack avait choisi de porter une magnifique kippa tout ce qu'il y a de plus ricaine (plus blanche que ça ce n'est plus blanc, ça n'existe pas comme couleur en fait).

La kippa... Un accessoire dont le port est interdit aux non-Juifs, et qui ne devrait être porté par les Juifs que lors de la prière, voire par les prêtres seuls selon les croyances, mais on s'en fout, on n'est pas là pour peler le Talmud comme un oignon. Bref, cravate, kippa, à poil, et dans l'intervalle, Barack a osé cracher dans un micro que Jérusalem ne pourrait devenir "que" la capitale d'Israël, car il n'est pas bon que la ville soit coupée en deux (?) avec une partie abandonnée aux Palestiniens... Vous savez, ces sauvages doublés de lâches qui cavalaient pour échapper aux coups de crosse dans les années 50... Oublions ça : un better world se prépare, réjouisssons-nous mes frères ! Et au fait... Sortez les kippas s'il vous plaît.

Pause-pipi (rapide, pour ne rien manquer dans tout ce qui sort du tube !!!)

Bon, on relâche le tube pour pouvoir mieux le presser : c'est rigolo, ça sort tout le temps, au point qu'on dirait que le tube se remplit à mesure qu'il devrait se vider ! Mais bon, on n'a pas le temps d'y réfléchir, ce soir on fait de l'Info Digeste, ou du faux indigeste, je ne sais pas... Je sais plus : j'ai pas l'temps, ça se bouscule à la sortie du tube alors que j'ai même pas appuyé.

Obama (encore lui !) : vers une kippa fourrée en poil de mammouth Mammoud

Dans l'Info Digeste, on adore les Amerloques : ils nous font toujours marrer, ces improbables crétins qui n'ont juré que par les paquebots à roulettes depuis plus de cinquante ans, et qui aujourd'hui se marcheraient sur la gueule pour rouler en quart de Twingo carburant à l'huile de foie de maïs... Rha les cons... Bon, alors Barack, il a dit que Mammoud était fou et qu'il fallait que le Monde empêche l'Iran d'accéder au nucléaire. Tout le monde s'est dit que Barack avait eu le bulbe qui avait un peu trop chauffé à cause de la kippa (pas habitué peut-être), donc tout le monde, pour se montrer plus poli que lui, a fait semblant de se dire que ce n'était pas Barack qui était fou... Oilà. C'était encore de l'infox. D'ici à la fin de son premier quatrannat, notez, Barack va certainement trouver un moyen de nous expliquer comment on va faire pour couper la barbe d'Ahmadinejad, et se servir ensuite des poils récoltés pour les répartir au fond de nos kippas pour l'hiver...

K... Karadzic ? Mais Karadzic on s'en fout ! Qu'est-ce qui vous prend de parler de ça ? Ah, c'est à cause de Yad Vashem ? Bon alors voilà la vérité : il n'y a pas eu, je répète, il n'y a pas eu de génocide où que ce soit en ex-Yougoslavie, donc on coupera la barbe et même les balloches de Karadzic si vous voulez, mais plus tard, et puis si on a le temps d'abord ! D'ailleurs zou, assez de flottements dans la salle ! Prenons-le, le temps, pour une fois : en termes de "génocides", au sens mystico-ricain du terme si vous voulez, ben il y a eu les "camps" et puis c'est tout. Rien avant et rien après. Pas de Cambodge, pas de Rwanda, pas de Yougo... Pas de Russes massacrés non plus par les Allemands pendant la Deuxième Guerre Mondiale. Et dîtes-vous bien qu'on n'a jamais vu, je répète une nouvelle fois, on n'a jamais vu aucun soldat américain faire sauter les dents en or d'un soldat japonais blessé mais qui n'était pas mort avec son poignard dans une quelconque île du Pacifique Sud... Des légendes, tout ça n'est jamais arrivé ! Mais si, réfléchissez... : ça permettra à vos gosses d'aller à l'école ! A tous les lycéens du Monde Libre, dans un futur proche, de se promener avec un bouquin qui réunira tous les avantages du numérique sans en présenter le principal inconvénient, qui est encore le prix. Co... Comment ça ? Ben voilà le truc, le secret du chef... Je vous le dis parce que c'est vous (long silence) : euuuh, pour l'éliminer, z'peuhaïce (ripite afteure mi, plize), on va inventer "la feuille" d'Histoire ! Une feuille un peu comme une feuille de papier à rouler les cigarettes, qui va d'abord intégrer la mini-pochette plastique du Sum'of Ioumane Naolèdje, avant que la pochette elle-même ne soit remplacée par une unique feuille, identique à la première, sur laquelle on ne trouvera plus que quelques mots (à cette époque-là, beaucoup d'Ingénieurs ne s'exprimeront plus qu'en crachant, en rotant ou en pétant), puis par une micro-particule de matière qui sera gravée en forme de point d'interrogation et qui sera directement tissée dans tous les vêtements importés depuis l'Asine (Asine = l'Asie, après son absorption par la Chine). Vous me suivez ? Non ? Bon ben restez là alors, moi je dois continuer. C'est que je veux être informé moi madame !

Il a tué sa fille : comptez sur nous pour vous expliquer comment !

C'est l'histoire d'un gars qui dépose tous les matins son fils quelque part et sa fille chez la nourrice, et qui un jour oublie de déposer sa fille chez la nourrice. Y va bosser, et quand y regagne son véhicule le soir, ben y voit même pas qu'il a oublié sa fille le matin, alors y va chercher son fils mais on n'en est pas sûr, peut-être qu'au fond c'est en sortant de l'usine qu'y trouve le corps de sa fille... Bon, on va pas se battre pour des détails non plus : le gars voit l'enfant, y la tripatouille pour voir si elle fait pouic, et puis comme elle fait pas pouic, y fonce chez les pompiers de je sais plus quel bled (St Marcel ?), qui se trouve à cinq kilomètres de quelque part. Le quelque part, c'est peut-être le parking de son usine, mais ça peut être aussi la rue à-côté de chez vous, ou quelque part entre Moscou et Brest, on s'en fout... Alors bon, pendant que je parlais le gars est arrivé. Les pompiers, y tripatouillent la petite fille à leur tour, mais "en professionnels" cette fois-ci, ce que le père ne pouvait pas faire évidemment, mais comme elle ne fait toujours pas pouic, ben ils disent qu'elle ne fera plus pouic. Du coup le père il meurt. Lui aussi... Il titube. On ne sait pas bien s'il pleure, s'il hurle ou s'il a l'impression que ses entrailles sont en train de sortir par tous les pores de sa peau, en tout cas on voit bien qu'il ne va pas fort du tout (ça non alors), et même, ben il dit qu'il a "tué sa fille"...

Bon, alors qu'est-ce qu'on a à bouffer maintenant... Le père d'abord ! La "vedette" ! OK. La petite fille morte, c'est OK. Bon, petit garçon... Usine... Les pompiers, il a fait chaud étou... Alors voilà : en mélangeant bien tout ça, en rognant un peu où on veut, et en diffusant ou en associant ensuite des passages différents des mêmes interviews qui ne veulent pas du tout dire la même chose, sur iTélé on avait hier matin un mec détruit, mais qui le soir était devenu un vilain étourdi qui mériterait au moins des baffes (?) ; sur France 3, on avait un père indigne qui n'était même pas foutu de s'occuper de ses mômes, avant de finir par en tuer un (ou une, on s'en cogne parce qu'on se cogne de tout, et pis d'abord on n'a pas l'temps de philosopher sur des détails, je vous l'ai déja dit mille fois), et sur TF1 chez Harry, on obtenait un quasi monstre qui n'avait plus rien d'humain, et qui dans pas longtemps aura abusé de son enfant dans la 'oiture tout en prenant des photos qu'il avait l'intention de vendre sur Internet à d'autres pédophiles faisant partie d'une loge maçonnique d'envergure internationale issue du nazisme, MAIS dirigée par un ancien des FARC, etc. ... Emballé c'est pesé ! On court vers autre chose.

Avalanche de pubs

Ah OUF, c'est la pub !!!... C'est chouette la pub ! A condition de savoir couper le son. Aussi...

On peut s'éloigner un peu du tube et même commencer à se détendre, puisqu'il semble qu'il ne sert à rien d'appuyer ou pas.

Sommes-nous sots tout de même... Dire qu'on a cru devoir appuyer pour faire fonctionner ce tube je ne sais combien de centaines de fois, alors que dans la réalité il n'a jamais eu besoin de nous pour fonctionner ! C'est stupide, hein ? Bon. Voyons tout de même à quoi il ressemble, ce tube de euh, de matière qui ne sent pas très bon... Ben vous voulez que je vous dise ? Le débit a très légèrement diminué (entendez par là qu'on est proches du geyser). Et puis en fait, quand je le regarde de plus près, bah ce n'est pas un tube de ce que vous savez. Ca non ! J'ai bien peur... que ce soit un vulgaire tube cathodique !

Comme quoi, ça vous casse n'importe quel mythe, la réflexion : il va falloir que j'arrête ça tout de suite ! Enfin je veux dire, si je ne, si nous ne voulons pas devenir fous, il faut toujours que nous soyons "l'Autre" : ce n'est pas nous, ce n'est pas quelqu'un d'autre non plus... Juste quelqu'un qui fait pouic, et qui appuie sur un tube... Ou sur un bouton... Ou qui lit un journal. Ou qui cause avec des gens...

...

Bon allez, je vais me coucher.

Photo : http://www.museedelapoupeeparis.com/tempo/tempo3.html

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Commentaires
O
Voilà du travail sérieux ! :<br /> Dégraissage de l’Armée: http://blog-ccc.typepad.fr/blog_ccc/2008/07/dgraissage-de-l.html#comments<br /> <br /> Sans talent, mais... sérieux !<br /> Con... pour tout dire ?
T
...le délire...
P
A-propos de l'oubli (des enfants parfois), on entend des choses à moitié justes mais aussi d'incroyables conneries à la TV, comme celles débitées en tranche par un "psychiatre" Gourion hier soir chez Harry, qu'on devrait peut-être pendre au bout d'une corde pour rendre service à ses patients si toutefois il en a...<br /> <br /> Curieux en tout cas que personne n'ait parlé d'"acte manqué" : on, je veux dire la société, a toujours du mal à se dire qu' "elle" (et pas forcément des pères) peut tuer des enfants, en les laissant bouillir dans un cube à la con qui pollue, qui schlingue et qui tue déjà de quantité d'autres manières, mais dont tout le monde continue quand même de se servir, parce que les saignées opérées par des transports publics organisés par des bons à nib affaiblissent trop les donneurs d'aujourd'hui...<br /> <br /> Dans ces affaires du pharmacien (autres poncifs : TF1 a oublié de dire que c'est méprisant un pharmacien, ça se trouve trop au-dessus du lot pour se faire ch... avec les petites contingences quotidiennes, moralité ça peut finir par tuer ses gosses !) et de l'ouvrier (on remet ça : TF1 a aussi oublié de dire que c'est forcément con un ouvrier, on est sûr que ça picole parce que ça trouve que ça a raté sa vie, et même qu'à force de picoler, ça finit toujours par cogner ses gosses et par les traiter comme de la m...), mon avis est que c'est la société qui a tué les deux enfants. Par leurs pères, qui n'ont dû faire, comme nous tous, qu'appuyer sur un bouton pour fermer leur tacot respectif...<br /> <br /> Ca aussi c'est la société qui nous l'apprend : AVANT TOUT (avant de vérifier si tu n'aurais pas oublié un de tes gosses dans l'abitac), TU DOIS FERMER TON TACOT ! Sinon, un voleur multi-récidivistes va venir te le voler, ou fumer des clopes dedans et faire des trous dans les sièges en jetant du soda partout, etc.<br /> <br /> Encore les effets du tube. Ils ne s'arrêtent jamais, et quand on les laisse prendre le dessus, on devient aussi fou que devient ermite celui qui apprend à en boucher le goulot, alors y'a jamais de soluce ni de fin, il faut toujours doser, et c'est de plus en plus dur quand tous les jours on t'explique "voici ce qui va t'arriver si tu ne fais pas ceci", ou "comme lui", ou "comme ça". Une fois de plus, on te dit qu'être "toi" ce n'est pas bien. C'est risqué. Tu vas te planter. Tu n'es rien sans moi, le tube, tu n'es rien sans nous, qui sommes à l'intérieur et qui aspirons la merde d'un côté pour la faire ressortir en flot continu de l'autre...<br /> <br /> Allez tiens, je retourne me coucher.
P
Pour moi c'est un peu comme l'amitié ou le respect, Oz, le talent ça ne se vend pas... Le mieux qu'on puisse en faire, et tout ce qu'on peut en faire quand y réfléchit, c'est de le partager ou d'en faire profiter les autres (on ne le vend donc pas, on tente de s'améliorer pour soi et pour les autres), quand il y a des gens qui s'intéressent évidemment. Par exemple, toi tu as du talent pour monter des affaires, ta femme a du talent pour enseigner et pour cuisiner, et moi j'ai du talent pour écrire des menus et quelques autres bricoles tout en ratant un peu systématiquement tout le reste... On a tous un ou plusieurs petits talents pour faire plusieurs choses, qui pourront même être "remarquables" pour d'autres, ou enviés par d'autres quand ils veulent parfois se perfectionner dans un art quelconque qui comme tous les arts demande surtout du travail. Donc il faut travailler. Travailler et travailler encore ses talents, en arrivant à se dire que quel que soit le niveau atteint en bout de course, on n'arrivera jamais à la cheville d'untel ou d'une telle (moi je ne suis jaloux que de Domenach et d'Alain Rémond je crois, alors ça va à peu près :) ). <br /> <br /> C'est toute la magie du talent : il faut savoir le respecter, chez soi comme chez les autres, mais aussi souffler en permanence sur sa flamme qui ne sera jamais la plus grosse. Pourtant quand on souffle, la flamme grandit et elle nous réchauffe plus. Et malheureux ceux qui la laissent s'éteindre (comme le dessin pour moi), souvent ils regrettent toujours d'avoir, parfois, simplement manqué de temps ou de ne pas avoir le talent de Rémy Brika... Le genre de travailleur forcené que les cons ont toujours aimé railler. Souvent des gens qui ignorent leurs talents, ou qui méprisent ceux des autres.<br /> <br /> 'fin bon, on pourrait en parler pendant toute une vie, parce que c'est le temps dont il a besoin pour venir au monde. A la fois bien moins important, mais parfois bien plus délicat qu'une petite fille qui fait pouic. On ne dirait pourtant pas, à le voir comme ça.<br /> <br /> Bon, j'arrête là mes cogitations personnelles sur le talent... Si tu veux absolument, je peux te recommander des petits ouvrages de stylistiques ou ce genre de trucs dont nous avions parlé quelques fois avec Mimi. Après ça, ce sera à toi de bien chauffer ta pièce et de lui cogner dessus sur ton enclume...<br /> <br /> Ca n'existe peut-être pas au fond, le talent. Juste des prédispositions qu'on chauffe et qu'on cogne, en se faisant d'abord la main sur des bibelots qu'on a toujours rêvé de bousiller (?).<br /> <br /> ALLEZ J'ARRETE. :)
O
Comment que t'écris bien !<br /> Pourrais tu pas me vendre un brin de talent ?<br /> <br /> Ouais, le pharmaco qu'oublie son bébé dans sa caisse et puis celui-çi, une semaine après qui recommence... ya quake chose qui tourne pas rond, mon bon Pascal !<br /> <br /> Bac + 8 pour ne pas savoir qu'on ne laisse pas un lardon dans un caisse au soleil ! ! ! ! <br /> <br /> Hé bé çà! c'est d' l'enseignement efficace !
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