Info digeste du 08-08-08

Ca y est. On y est ! Enfin rendus au 8 août 2008, date fétiche, pour les Chinois, de l'ouverture de ce que par endroits on appelle "les 29èmes Jeux Olympiques de l'ère moderne", même s'il est permis de se demander si nous ne sommes pas déjà en train d'assister aux 1ers Jeux Olympiques de l'ère néanderthalienne...

Dans cet étrange climat de faste jamais vu, de paillettes qui vont exploser incessamment sous peu à la face du monde, qui pourra en effet oublier ces paysans chinois, privés d'eau pour alimenter la capitale à seulement quelques encâblures de Beijing alors qu'ironie du sort, pour garantir à tous et surtout au Parti une météo sans pluies dès le début du gigantesque show, des tarés chinois songent toujours à faire péter les nuages à coups de missiles ou de canons ? Personne ne dira qu'il ne "savait" pas.

Après ça... Qui osera aussi, "encore", se draper dans son ignorance quand on répète partout que les autorités françaises, répondant avant l'heure aux désirs de leurs maîtres (à l'image de la France du Maréchal), ont soumis à leurs homologues chinoises une liste de "dissidents" à accueillir de préférence à coups de bâton entre les côtes (pour commencer) ? Même moi qui n'avais rien demandé à personne, je le sais !

Après ça encore... Qui fera mine d'ignorer la présence à Beijing d'une des plus belles brochettes d'apprentis-dictateurs jamais vue depuis le dernier sommet du G8, avec l'arrivée successive sur place de Vladimir, de George et de Nick, volant et passant tous leur vie à se promener aux frais de leurs contribuables respectifs ?

Ah, il fallait le voir, le Vlad, descendant la passerelle de son zinc avec son allure habituelle de starlette bourrée de stéroïdes (contrairement à ses sportifs qui préfèrent l'EPO), de champion du monde de l'enfilage de vodkas, ou de type qui n'est plus allé au petit coin depuis dix-neuf jours, mais qui bombe quand même le torse et garde l'un de ses puissants bras le long du corps pour se tailler une carrure qui ferait pâlir d'envie The American dans ses meilleurs jours !

Ca avait quelque chose de... de très Beijignesque. Nul doute que rivée devant son poste, plus d'une Pékinoise ultra-favorisée a dû s'en sentir toute émoustillée, taraudée par un désir toujours refoulé de voir enfin à la tête du Parti une masse du calibre du beau Vlad, le chapeau de Village People et quelques bourrelets en moins évidemment : ça aurait tout de même une autre gueule que le binoclard joufflu qui fait cogner ceux qui se révoltent après qu'une ado ait passé l'arme à gauche suite à une tournante improvisée entre membres du Parti...

Un Vlad bien plus présentable que le George, donc, qui sortira bientôt avec ses mules pour aller taper dans le dos de tous ses copains du Monde, car quand quelque part on lui gerbe dessus, Big George, le seul criminel de guerre de l'Histoire à avoir failli crever en bouffant un bretzel, se gargarise plus que jamais de ses bons mots à deux balles, disant que les quolibets, les huées et les sifflets sont un signe de bonne santé des démocraties où on rêve de le voir dans une caisse en sapin !

Sacré George... Dont le monde se souviendra comme on se souvient d'une bonne courante, à ceci près que quand George mouchette une cuvette de saletés que lui seul est capable de supporter, il fait toujours appel à d'autres pour nettoyer le fruit de ses défécations (vivement, donc, l'arrivée d'Obama, qui fera exactement la même chose).

A-côté de ces deux-là, Sarkozy le petit ne pèsera jamais que le poids de ses talonnettes, ou celui, à peine supérieur, de sa suffisance ridicule.

A quelques heures de l'ouverture des Jeux, où il fera mine de mesurer trois têtes de plus que tout le monde, Ménard le traîte d'ailleurs de lâche. Dit qu'il ne gagnera pas davantage le respect des Chinois en leur cirant les pompes... Comme si les Chinois avaient un jour respecté Nicolas Sarkozy (il ne va vraiment plus bien, le Ménard) !

Il faut dire que ces derniers jours, le petit Nicolas aura parlé de la Chine, avec la larme à l'oeil et avec des trémolos dans la voix, d'une manière qui a même dû contrarier George (!), et qui une nouvelle fois aura rappelé à ceux qui l'auraient oublié chez nous que pour Nicolas Sarkozy, le pays le plus merdique qui ait jamais existé est de toute évidence la... France, rebut, et condamnée à le rester, d'une Europe qui "doit" copuler avec tout le monde pour se maintenir, comme les USA, dans l'illusion que toutes les couches lui resteront toujours ouvertes, dût-on pour cela accepter de plus en plus souvent de livrer son orifice le plus étroit aux assauts sauvages de "partenaires" qui aiment bien nous chiquer à la nuque en même temps qu'ils nous possèdent, dans tous les sens du terme.

Nick s'en fout. Il n'est vraiment plus à ça près, lui qui vomit sur Jacques parce qu'en douze ans, il n'aurait fait qu'enfiler des chopines, alors que Lui, en l'espace d'un seul conseil des Ministres, il est arrivé à fourguer au moins une vingtaine de CD de Carla (qui ont tous fini entre les épluchures de pommes de terre nouvelles et les restes d'un ragoût de la veille, mais ça c'est une autre histoire) !

Différence majeure entre Chirac et Sarkozy ? La déchéance ne s'attend pas, elle doit se construire tous les jours.

... Ca fait tâche, il faut dire, cette histoire de liste(s) d'indésirables envoyée(s) en lousdé par les Franchouillards aux Rouges qui cognent et qui enferment, ces histoires de "dissidents" potentiels stoppés aux frontières des pays limitrophes de la Grande Chine aussi, ceci afin de prévenir des incidents dont Ménard a assuré que malgré tout, ils se produiraient bien (!), Reporters sans frontières ayant visiblement réussi à infiltrer des taupes à Beijing, qui en ce moment même creuseraient des galeries dans le sous-sol jaune pour mieux jaillir de leur terrier en plein feu d'artifice !

Ca chiera aussi devant le Fouquet's, où l' "on" a interdit une manifestation pour la défense des droits de l'Homme en Chine, Robert (toujours Ménard) ayant crié entre deux envolées postillonnesques sur iTélé que les interdictions, il s'en cognait comme de l'an 40, même vues des caves du 93 de la rue Lauriston (où Bébert ne devrait pas tarder à être convié, pourtant) !

Approbation des autorités ou pas, on se réunira et on criera ce que l'on veut : c'est dit !

Notez qu'à Beijing, le climat ne sera pas beaucoup plus détendu : outre "le salopard", entendez par là le fauteur de troubles, idéalement noir, barbu, islamiste, dealer et militant des droits de l'Homme, qui peut surgir de nulle part et bien sûr à tout moment (brrr !), les autorités auront aussi à faire face aux menaces proférées récemment par des Islamistes chinois, qui rêvent sans doute de réussir un joli coup en éparpillant du touriste occidental partout aux abords du stade olympique.

Ca ferait la une des journaux pour longtemps. Bien plus longtemps que l'effectif pourtant grandguignolesque des 100.000 militaires et 150.000 policiers dont parlent les médias, qui malgré la marée humaine qu'ils formeront ne pourront jamais palper toutes les poches, fouiller toutes les casquettes, ni éplucher tous les empilements de tee-shirts portés par des gens qui seront peut-être vraiment heureux d'être là, alors que d'autres feront simplement semblant.

Un autre problème qui se posera sans doute à Beijing, car une fois noyés dans la masse, un certain nombre de visiteurs, Chinois ou pas, réaliseront peut-être qu'un reflet ne leur sera pas agréable parmi tous ceux qu'ils verront défiler dans les vitrines de magasins tenus par les Rouges, fils de Rouges, cousins de Rouges ou suceurs de Rouges... : le leur !

Pendant que d'autres couineront que la Chine, c'est super, que les Chinois, c'est des copains, et que le piétinement des droits de l'Homme chez les copains, c'est de la blague, certains se souviendront de tous ces quartiers qu'on a rasés pour que le rêve coco prenne forme ; de ces milliers ou dizaines de milliers de gens qu'on a virés de chez eux à coups de bâton dans la gueule ou dans le dos, pour "bâtir des infrastructures", pour faire de la place ou de la propreté, pour construire à toute vitesse des rues commerçantes où le touriste trop enthousiaste va cavaler pour claquer jusqu'à son dernier sen, puisqu'au fond on ne l'a invité que pour remplir les caisses du Parti, le tout en créant un invraisemblable réseau de galeries dans lesquelles le con sera contraint de déambuler, tel un rat lâché pour peu de temps dans un labyrinthe qui conduit toujours à la même issue, appelée "aéroport-casse-toi" par les seuls initiés...

Pas le droit d'aller à gauche, pas le droit de virer à droite non plus, si jamais il te venait à l'idée de vouloir emprunter une rue qui n'est pas ouverte aux "aimables visiteurs venus de l'étranger", on te remettrait immédiatement sur les bons rails, avec un sourire à la Tintin et le Lotus bleu pour commencer.

C'est l'étape qui précède celle où l'on te sourit moins, étape qui elle-même précède celle où on commence à froncer les sourcils, celle-ci précédant une foule d'autres étapes au bout desquelles on te saute invariablement à la gueule pour te matraquer avant de te jeter dans un avion, à moins qu'on ne dégaine d'emblée la matraque pour te faire un peu craquer les os du dos, "à la tibétaine" comme on dit peut-être là-bas (?)... On s'en fout. Ca chiera pas : au premier incident, on écartera micros et caméras et on fera la cuisine en petit comité.

Car heureusement pour tout le monde, le tourisse est une espèce grégaire. Il va généralement où on lui dit d'aller, comme ces dizaines de mouches, papillons ou autres merdes volantes, pas toujours identifiées, qui fendent les airs pour se précipiter sur n'importe quelle source de lumière allumée dans la nuit, sans jamais savoir pourquoi.

Supporter la vision de son reflet moutonnesque dans les miroirs chinois, soit dit en passant, sera peut-être dans peu de temps un exercice qui pourra incommoder The American himself... Vraiment débordé par l'UMP, qui par la voix de Frédéric Lefebvre, porte-parole de l'Organisation, a tenté de rectifier le tir en assurant que Nick rencontrerait "bien" le dalaï lama d'ici à la fin de l'année (mais sans préciser laquelle), ce dernier ayant d'ailleurs émis le souhait de rencontrer sa Sainteté selon Lefebvre (si-si-si), afin que l'homme et demi puisse deviser en joggant sur les fondements du bouddhisme traditionnel, et éventuellement sur le temps que l'on dit qu'il fait au Tibet ? Peu probable !

Reste que le bossu Raffarin en a rajouté une couche, en disant que si l'on voulait obtenir quelque chose des Chinois en matière de droits de l'Homme, et en particulier en ce qui concerne la libération de personnes détenues arbitrairement, la méthode asiatique consistait à regarder son interlocuteur dans le blanc des yeux et à se camper devant lui (on ne le savait pas, mais Jean-Pierre Raffarin est sinologue depuis hier) : facile à dire pour un gars qui ne mesure pas 1 mètre 30, tous dispositifs de réhaussement chaussuresques compris !

Quoiqu'il en soit, on doit bien le reconnaître, c'est quand même quelque chose de magique les Jeux Olympiques. Surtout quand il n'y a pas de Chinois dans l'affaire. Ca vous rapprocherait presque un gugusse qui passe sa vie à se promener vêtu d'un rideau aux couleurs du MoDem d'un président de sa République qui glisse discrètement une capote et un pot de vaseline dans la poche de toute personne qu'il rencontre, quand de sa main restée libre, Nico tape sur l'épaule d'un dirigeant étranger, le kit de safe sex présidentiel étant toujours emballé dans un mot écrit en franglais et qui tient sur une page au format A4 : "Please don't be rough : until now, I have just made it with George, Vladimir, Muhammar and Bachar." (= "S'il vous plaît ne soyez pas brutal, jusqu'à maintenant je ne l'ai fait qu'avec George, Vladimir, Mouhammar et Bachar.").

...

M'étonnerait pas que Nicolas Sarkozy revienne de Beijing en ayant du mal à marcher, mais après tout les Chinois auraient tort de ne pas en profiter : simplement parce que George, personne n'a jamais eu envie de se le taper, quant à Vladimir, tout le monde rêve de se le taper mais personne n'a jamais osé le lui dire ! Reste... pas grand-chose : The American. Ouvert à toute nouvelle expérience, d'ailleurs il ne cesse de le répéter (le dégoûtant) !

Comments

[Poliblog]

Il ne s'agit pas d'un bombardement, il s'agit de protéger des innocents qui éblouis par la carrure d'athlète du puissant Vlad, veulent absolument lui huiler les pecs (les trucs qu'il y a sous la couche de gras) afin de pouvoir le toucher !

Je vous le dis mes amis, en politique, les Village People sont vraiment l'une des pires choses qui soient jamais arrivées à notre monde moderne ! Sauf peut-être pour l'interprétation d'In The Navy par la marine américaine, qui est rigolote, sans toutefois qu'on ait jamais vu quelqu'un crever d'une crise cardiaque en dansant comme un diable sur l'air des popoles à la sauce porte-avions...

[ozenfant]

Moscou bombarde la ville de Gori en réponse à l'offensive militaire de la Géorgie contre la région séparatiste d'Ossétie du Sud.