Info digeste du 13 août 2008 : le dalaï, la Brique, Nicky et tous les autres

Sa Sainteté : c'est même pas vrai qu'il voulait rencontrer Sarkozy !

En visite aujourd'hui en Essonne, où il s'est rendu dans ce qui est déjà la plus grande pagode d'Europe (pensez, on la voit depuis l'autoroute A6 !), le dalaï lama a démenti avoir voulu rencontrer Nicolas Sarkozy, dit pourtant "la Colombe" depuis que ce dernier a mis fin à la guerre qui opposait les Georgiens aux Russes (Georgiens : mot inventé par Françoise Laborde dans le JT du soir sur France 2 ; on suppose qu'il s'agit de la patrie des Georges et des George, éventuellement de celle des Georgette aussi) !

L'entourage du président de l'EuroFrance, président de la FrancEurope, inspirateur de l'Union de la Méditerranée et commentateur du Tour de France 2007 aurait donc "imaginé" avoir entendu les propos disant que le dalaï était prêt à bouffer sa toge sans mayonnaise si Nick acceptait de le rencontrer.

Quant à sa Sainteté, globalement, on peut dire qu'elle n'aura vraiment pas eu de chance aujourd'hui, puisqu'ayant réussi à se défaire pour un certain temps de la présence nauséabonde de Nick, pour cause de frottis-frottas de ce dernier avec les Chinois, elle aura récolté "en compensation" Jane Birkin, qui est bouddhique bouddhiste depuis lundi dernier, mais surtout Manuel Valls, chef de file de l'aile extrême-droite du Nouveau Socialisme de Droite Anti-Pachydermes (un NSDAP virtuel à la sauce franchouille) !

Fort heureusement, un grand nombre de boudeurs bouddhistes ont réussi à empêcher Valls de se coller, tel un pot de glu, au rideau que portait le vieil homme, qui du coup a pu répandre la bonne parole depuis le pied d'un bouddha doré de quatre mètres de haut.

La visite en France continue... Mais plus à Evry, car point trop n'en faut. Et puis à chaque fois qu'une caméra se pointe dans la ville, Manuel Valls sort de nulle part.

On a retrouvé Laure Manaudou. Mouillée jusque dans les mirettes.

Après une disparition de plusieurs heures, Laure Manaudou, dite "la Brique" depuis qu'elle s'est mise à nager comme une paire d'enclumes, a fait sa réapparition autour du bassin olympique même où elle avait disparu, forçant l'ensemble de la délégation française à travailler plus pour la retrouver (bon, on cherchait tranquillou, hein...).

Après avoir refait surface, puisqu'il s'est avéré qu'elle était simplement restée collée au fond du bassin, Laure a assuré qu'elle filait un bon quatre-vingt noeuds quand, pendant l'épreuve du dos, elle avait heurté un objet dur et pesant, qu'elle pense avoir été un iceberg, alors que d'autres nageurs et nageuses de l'équipe de France ont émis l'hypothèse que Philippe Lucas, distrait, avait encore dû faire tomber l'une de ses bagouses de neuf kilos dans la flotte.

Résultat des courses et résultat de la course, une nouvelle déculottée pour Manaudou (les nageurs parlent de démaillotage), au sujet de laquelle les mauvaises langues ont lancé un concours depuis la première épreuve à laquelle elle a participé à Pékin : "Manaudou prend l'eau", "Manaudou boit la tasse", "Manaudou coule à pic" seraient en effet des expressions particulièrement en vogue pour parler à présent de l'ancienne marionnette de Philippe Lucas, un Philou qui n'a d'ailleurs pas tardé à flairer la bonne affaire, puisqu'après avoir traîné son ancienne pouliche dans la merde, l'ex-tortionnaire de Manaudou a dit que si "Laure" (...) n'avait pas assez travaillé et trop changé d'entraîneur ces derniers temps, rien n'était perdu si elle acceptait à nouveau de se soumettre à la loi tyrannique d'un Néanderthal à poigne (ben ouaillons).

A la rédaction du Poliblog, où avec moi-même, de la rédaction, moi-même du secrétariat de rédaction, et moi-même de la mise en ligne nous avons beaucoup débattu du sujet, nous sommes arrivés à la conclusion que Lucas n'avait toujours rien compris à la mentalité des forçats, qui ont besoin d'aimer ce qu'ils font pour casser plus de cailloux en moins de temps... Surtout les jeunots : yzont toujours besoin qu'on les aide à voler de leurs propres ailes (ou ailerons), qu'on leur apprenne à être fiers d'eux, et pas qu'on les tienne en laisse en leur martelant qu'ils ne seront jamais que des étrons flottant dans une cuvette.

M'enfin bon, pour ce qu'on en dit...

The American se ridiculise à Tbilissi (mince, ENCORE ?), ou la malédiction du dalaï

Il serait faux de dire que la mini-guerre entre la Géorgie et la Russie a pu poser un quelconque problème au président de son EuroFrance, car dans un premier temps, son départ précipité pour Moscou aura au moins permis à Nick Sarkozee, pourtant bruni comme un homard (*), d'échapper à des vacances dans lesquelles on a de bonnes raisons de penser qu'il s'embêtait sacrément : c'est bien connu, pour Nick, hors des écrans, point de salut.
(*) désolé, j'ai pas pu m'empêcher.

Ensuite, l'occase, on veut dire la guerre, était trop belle pour que Nick ne cherche pas à tirer profit de la situation, en tant que président de sa FrancEurope soucieux d'exploiter à fond un second mandat qu'il verrait bien durer éternellement, notamment parce qu'il l'intéresse beaucoup plus que la présidence, sans intérêt aucun, d'un "vieux pays" dont môssieu a fait le tour depuis longtemps, et dont il ne tombe jamais rien (NDR : comprendre "rien d'autre que des emmerdes"), même quand on le secoue comme un prunier.

Après avoir envoyé Kouchner shampooiner les moquettes, comme il est d'usage quand son Altesse se meut, Nick s'est donc d'abord rendu à Moscou pour y rencontrer Medvedev, dit "Tronche de ballon", puis à Tbilissi pour y rencontrer Saakachvili, dit "la Langue" (NDR : on passe sur les détails du conflit, dont on trouvera une analyse qui ne manque pas d'intérêt chez notre ami Malakine. Voir lien ci-dessous).

La guerre d'Ossétie : un fruit de "l'occidentalisme"
http://horizons.typepad.fr/accueil/2008/08/la-guerre-dosst.html#more

Vient ensuite la conférence de presse de trop : bredouillant comme un âne, empilant les fautes de français comme une Ségo qui aurait mélangé du bromazépam avec du PCP, et qui aurait ensuite avalé ce cocktail détonant avant un discours qui fait trembler les gambettes par exemple, Nick était complètement paumé... N'entravant visiblement rien aux détails du plan, pourtant en quelques points seulement, qu'on avait préparé pour lui, et qu'on avait même pris soin de coucher sur le papier, de sorte que le copain des dictateurs de tous poils n'ait plus qu'à lire "son" texte : A-TROCE ! Un moment dont, une fois in the bath (dans le bain), Sarkozee a semblé se dire qu'il aurait dû faire l'économie, quittant d'ailleurs la scène précipitamment avant qu'un journaleux chiatique ait la mauvaise idée de lui poser une question.

Saakachvili, qui avait commencé à lui emboîter le pas comme un caniche, a pourtant dû revenir sur ses pas (entraînant le pauvre Nick avec lui !) pour répondre à la question posée par une journaliste... ANGLOPHONE ! Moment de panique intense à iTélé, et partout ailleurs en Franchouillardie, où quand le Georgien était déjà passé auparavant du françois à l'anglois, on avait réalisé avec angoisse qu'on n'avait aucun interprète sous la main ! (NDR : réagissant en "grands professionnels", on s'était alors contenté de couper immédiatement la chique au Georgien)

Tout le reste fait partie du decorum : le pupitre, qui n'avait bien sûr pas été conçu pour les personnes de petite taille, donc bien trop haut pour notre Sarkozy, presque obligé de monter sur un escabeau pour attraper le verre d'eau qui était planqué derrière le panneau vertical empêchant de voir si Nick n'avait pas un vieux Newlook sous les yeux au moment où il bafouillait (le pupitre en lui-même lui chatouillant presque le menton : L'ENFER on vous dit !)... Françoise Laborde qui invente les "Georgiens" sur France 2... Moscou qui se fait remonter les bretelles par on ne sait qui (l'OTAN ? Poutine depuis l'Ossétie du Nord ?), puis Sarkozy qui se fait boxer par Tronche de ballon, avant de se faire nettoyer le séant par la Langue de façon ehontée et en plus en public s'il vous plaît... Tout ça sentait un peu l'improvisation à pleins tubes, de tous les côtés.

Principal enseignement de la journée en matière de politique internationale donc (ou de diplomatie, ou de communication c'est comme on veut) : y'a des jours où on ferait mieux de rester couché. Surtout quand on s'appelle Sarkozy !

Même si, quelque part, on peut toujours se demander si le dalaï n'aurait pas brûlé deux ou trois baguettes d'encens en faisant des incantations bizarres, pour que Nick se retrouve justement avec les deux pieds dans le purin le second jour où ce dernier aura vraiment tout fait pour éviter le vieux (NDR : bien fait ! Et de votre côté, attention, hein : ne vous moquez jamais d'un vieux vêtu uniquement de morceaux de draps oranges. On ne sait jamais, il pourrait vous en cuire).

Comments

[Poliblog]

... vu du côté des US, quand il fait mine de prendre fait et cause pour des "ennemis" des Russes, tout au moins pour un Etat qui ne semble pas se résoudre à courber l'échine, à ceci près que dans le cas spécifique de la Géorgie, tout le monde ne serait pas contre un rapprochement avec la Russie (!).

On parle bien sûr des gens qui n'ont pas voix au chapitre, dès lors qu'il est question des orientations choisies en matière de politique internationale. Raison, peut-être, pour laquelle la situation est toujours floue sur le plan militaire en Géorgie, avec, on peut le supposer, la présence de Serbes volontaires pour défendre les intérêts de la grande Russie (info confirmée par plusieurs médias) au côté de l'armée russe et parmi lesquels on compte sans doute des criminels de guerre inconnus de La Haye (les mêmes qui veulent toujours en découdre, et qui braillaient comme des putois quand il a été question d'extrader Karadzic en Hollande).

Nos amis, qui en avaient ras la casquette de ne pas pouvoir se défouler, ne sont à mon avis pas pour rien dans les exécutions sommaires, viols et pillages dont on continue de parler en Géorgie.

Saakachvili portera partiellement la responsabilité de ces nouvelles atrocités.

[ozenfant]

Indispensable pour avoir la vue "Coté US".
Pour une fois -dis donc!- ils voient Sarko plus beau que nous. Etonnant non ?

Pourtant, j'ai voté contre lui, moi !

[Poliblog]

On peut interpréter pas mal de choses vues et même entendues lors de cette conférence, mais ce qui est certain, c'est que Nicolas Sarkozy n'aura vraiment été pour rien dans la préparation des "points" qui ont d'abord été soumis à Medvedev puis ensuite à Saakachvili : rarement vu The American aussi mal à l'aise dans une conférence de presse, mais à force de faire le cake, il y avait de fortes chances que ça finisse par arriver... Merci pour le compliment fer ! :)

[fer]

Excellent billet comme d'habitude. Notre époque de bouffons a trouvé son Saint-Simon !

[A2N]

Bonjour,

L'UMp se félicite que son roi ait sauvé le monde, pardon l'Europe, d'une énième guerre mondiale. Vous l'avez remarqué, le petit est d'un ridicule sans nom, sombrant complètement lors de la conf'. Pitoyable !

A+