Journée de grève nationale : pendant que les Français écument, la canaille se retranche à l'Elysée

Vraiment, je ne sais pas trop quoi penser des grèves du jour. Elles arrivent bien trop tard à mon avis. Trop tard, trop confusément aussi, avec une telle variété de revendications, après des mois de ruades désordonnées de la part de ceux qui y participent et qui les approuvent, que face à la multiplicité des reproches (légitimes) qui lui sont maintenant adressés par la rue, l'anguille Sarkozy ne devrait pas avoir trop de mal à passer au travers des mailles du filet. Pour combien de temps ?

C'est un fait, d'ailleurs Nicolas Sarkozy le sait très bien, les Français, contrairement au président de sa République et à la bande de cloportes qui s'échinent à le soutenir, ont besoin de travailler pour bouffer à la fin du mois. Dès lors, à la fin d'une journée qui, malgré une mobilisation qu'on estimait déjà "jamais vue" à 13 heures, devrait globalement plutôt bien se passer pour tout le monde (les CRS ayant sans doute reçu pour consigne de ne surtout pas jouer de la matraque ce jeudi), tout le monde rentrera à la maison ou retournera au boulot. Jusqu'à la prochaine fois.

Quand ça crie dehors, à Bling-Bling-Land c'est le silence radio. On serre des fesses et on attend pour aller se coucher, comme tous les soirs finalement. Même s'il est loin d'avoir inventé l'eau chaude, quand le vent souffle trop fort, le Sarkozy a au moins compris qu'il suffisait de baisser la truffe pour se remettre à "niquer" les "cons" et les "connards" dès que la pression retombe... Soit on la boucle, comme la Flemme s'y était par exemple employé quand les pêcheurs avaient menacé de le vider comme une truite (il remet ça aujourd'hui), soit on va jusqu'à faire mine de compatir avec les "enculés" qu'on a déjà enfilés mille fois (ça, c'était il y a quelques jours), en se tenant bien sûr derrière eux quand on s'est soi-même si souvent senti à la place qu'on "méritait" dans le rôle de celui qui encule les autres.

Que voulez-vous, c'est l'éternel problème avec les individus moralement dégénérés et intellectuellement retardés comme Nicolas Sarkozy : rien ne sert de parler normalement avec eux pour faire passer un quelconque message, la plupart du temps on obtient de bien meilleurs résultats avec un banal tabouret, à condition de l'enfoncer suffisamment profondément, dans la boîte crânienne du poids mort qui vous fait face, pour que la lentille qui lui fait office de cerveau prenne l'air (alors, on la lui sort du crâne et on marche dessus).

Sarkozy rendu ne serait-ce que moyennement intelligent à grands coups de tabouret, me direz-vous, ça ne risque pas d'arriver aujourd'hui. Grève nationale très suivie ou non, avec dans certaines villes, disait-on ce midi dans l'Edition Spéciale, l'équivalent d'un cinquième de la population descendu dans la rue (impensable !), Sarko ne recevra aucun message : trop occupé à se planquer pour relire l'édito de Mougeotte... Rien d'étonnant, en passant, chez un sociopathe non diagnostiqué qui n'avait même pas attendu le lendemain de son élection à la présidence de sa République pour montrer à tous les Français qu'il leur chiait dessus.

Dès lors, il n'est pas davantage étonnant que les Français en soient venus à vouloir la peau du plus rustaud, du plus bas de plafond et du plus flemmard d'entre eux, celui-là même qui les appelle à se serrer les coudes (entre vous svp, touchez-moi pas vous me salissez), à faire preuve d'initiative et à se mettre au boulot !!! La situation est d'autant plus périlleuse, que comme le notait fort à-propos Nicolas Domenach sur le plateau de Canal Plus, qu'à force d'avoir traité et constamment présenté le chef de son propre gouvernement comme le dernier des loufiats (avec, pour un Fillon qui n'a jamais eu le cran de se rebeller, un rôle de maquilleuse stagiaire de sous-figurants que François revendiquerait presque aujourd'hui !), nulle part en France, à en croire les envoyés spéciaux de la chaîne privée, on ne pouvait lire ce midi de slogans hostiles à... François Fillon (le loufiat n'est pourtant pas pour rien dans tout ce qui a précipité les Français dans la rue) !

J'ai comme l'impression qu'on y est. Ca peut vraiment dégénérer cette fois-ci.

Après une pseudo-crise économique mondiale (la seule que nous connaissions depuis 35 ans est surtout morale, et Nicolas Sarkozy n'en est qu'un énième rebut, ni plus ni moins lamentable que beaucoup d'autres) qui n'a rien à voir dans la situation déplorable, intolérable de notre pays, il faudra bien que celui qui ne s'est même pas caché devant Ségo de tenir son rôle pour de la merde (il aurait pu tout aussi bien "faire du fric" qu'être le chef de n'importe quelle bande de connards, dira-t-il bientôt dans les meetings nationaux de l'UMP...) trouve un bouc-émissaire ! N'importe qui pourvu qu'il ait une bonne tête de vainqueur.

Métonnerait, alors, que le loufiat de Matignon présente sa gorge pour que Nico le saigne dans le 20 heures, un soir, devant les caméras de TV Merde (TF1), d'autant que s'il a l'insupportable culot d'appeler encore une seule fois à la "solidarité", alors ce sont des Français pas trop différents de moi qui pourraient bien saigner François Fillon eux-mêmes ! Avant de passer à Sarkozy. Puis à Lefebvre. Puis à Dati. Puis à Darcos. Puis à Besson. Puis à Bachelot. Puis à Boutin, etc.

Comments

[Poliblog]

Sacré Xavier !!! Je l'ai écouté ce soir arriver à clouer le bec de Martine (en plus !), il a eu un sacré bol qu'au dernier moment, je ne me sois pas glissé dans le tailleur de mâdâme qui a terrassé les déficits à Lille (t'as raison) !

Cette incapacité à être performant à l'oral, chez les politicards et en particulier chez les socialos, c'est toujours un truc qui m'a sidéré (vraiment !). Des Betrand et des Aubry, je peux bien le confesser après tout, je n'aurais même pas besoin d'être en forme pour m'en taper quatre ou cinq à chaque petit déjeuner, plateau TV ou pas !

;)

Note bien, Chatel, il n'est pas mal aussi dans son genre : le gars qui a fait plancher Charlot Beigbeder sur les moyens de sortir de la crise économique (!), pour se pointer des mois après, la gueule enfarinée, en jurant la main sur le coeur aux Franchouillards qu'"ils" (lui et d'autres charlots) travaillaient tellement à la résolution de nos problèmes qu'il s'en étaient faits une ampoule à chaque doigt (ah oui ? Ouvre un peu la main pour voir...) !

Y'a vraiment de la chevrotine qui se perd.

[Bonbon]

Par pitié, dans ta liste de porcs (que les jolis cochons roses que j'adore m'excusent) à saigner, mets en priorité le gros Bertrand et son double Luc Châtel qui se réjouit de cette journée car les métros ont bien circulé (JT de Canal ce soir).. Avant Broutin, il faut absolument saigner ces deux là.