Benito Hollande réinvente l'ouverture

Invité ce matin dans la rubrique politique de la Matinale d'iTélé, François Hollande s'est dit "ouvert" à tout, sauf à l'idée d'un Gouvernement composé de personnages de droite et de gauche. Hollande a précisé, pour le cas où cela n'aurait pas été suffisamment clair pour tout le monde, qu'une alliance avec François Bayrou, sous quelque forme que ce soit, était inenvisageable. François Hollande, enfin, s'est dit fermement opposé à une éventuelle cohabitation, citant des exemples d'états européens qui lui font dire que la cohabitation n'est pas toujours une réussite.

Rien de bien nouveau donc : lorsqu'on l'interroge sur sa conception de l'avenir de la France, le Premier Secrétaire du P.S. balaie d'un revers de main l'idée que le clivage droite-gauche serait une notion obsolète et de toute évidence nuisible au pays, disant même de façon à-peine voilée aux Français qu'ils sont des abrutis qui ignorent ce qui est bon pour eux et qu'il vaut mieux ne pas écouter.

Etrange conception de l'ouverture... Une ouverture qui, chez François Hollande, est une notion qui se rapproche beaucoup de celle partagée par les grands humanistes qu'étaient Joseph Staline, Benito Mussolini, Adolf Hitler, Nicolae Ceaucescu ou encore Augusto Pinochet.

De mon côté en tout cas, j'ai du mal à m'empêcher de penser à cette phrase qui date de quelques jours (*) dans laquelle j'écrivais que le P.S. "se comporte de plus en plus souvent [...] comme un authentique parti fasciste : tout pour nous, tout par nous, rien en-dehors de nous".

(*) sujet du Mercredi 14 février 2007 - Royal maintenue dans l'ignorance ?