L'équipe Sarkozy redoute toujours une présence de Bayrou au second tour
On obtient confirmation dans cet article de 20 Minutes que la "droitisation" du discours du candidat Sarkozy, soutenu en bloc par son équipe, ne doit absolument rien au hasard. Depuis plusieurs semaines, l'objectif poursuivi était d'accentuer le clivage droite-gauche et de forcer une majorité d'électeurs à prendre clairement position en choisissant soit le camp de Nicolas Sarkozy, soit celui de Ségolène Royal, réduisant ainsi les chances de voir François Bayrou se hisser jusqu'au second tour. Une perspective qui semble toujours inquiéter à l'UMP, où même si l'on s'en défend, on envisage une éjection pure et simple de Nicolas Sarkozy par un François Bayrou qui le domine systématiquement dans les sondages d'intentions de vote au deuxième tour.
Moins de deux semaines avant une première échéance qui reste redoutée par l'UMP, il n'est toujours pas déraisonnable, pour l'instant, d'envisager que François Bayrou puisse sortir Ségolène Royal au premier tour. On comprend la fébrilité qui grandit chez certains dans l'état-major de Sarkozy : personne ne veut se retrouver lâché dans la nature après une défaite, jamais envisagée, d'un candidat qui reste largement en tête dans les sondages mais qui, quand on y réfléchit... a plus que jamais un don particulier pour dresser une majorité d'électeurs contre lui. C'était la partie "risquée" du plan, à présent il faut assumer.
Un article intéressant et qui en dit long sur le changement d'état d'esprit au sein de l'état-major de Sarkozy, qui en période de crise ne fonctionne pas vraiment différemment de l'état-major du PS : quel que soit le problème, toujours nier.