Héraclès Sarkozy : il ne lui manque que la barbe !

Un article publié dans La Tribune nous apprend que Nicolas Sarkozy souffre toujours de menus problèmes, ressentant, lui le fort, le besoin irrépressible de protéger les faibles et les opprimés, dût-il pour cela écraser les sept gueules d'une hydre à coups de massue (beurk) !

Ainsi, quand il parle du traité simplifié, Nicolas Sarkozy ne peut pas s'empêcher de nous gratifier de l'un de ses fâmeux lapsus, qui pour être rituels n'en sont pas moins affligeants : "Il n'y avait pas d'un côté les gens intelligents qui avaient tout compris, et de l'autre les obtus qui n'avaient rien compris. Il y avait des gens inquiets, qui exprimaient un besoin de protection" (en référence aux partisans du non). En clair, d'un côté il y avait des larves qui avaient la trouille et de l'autre il y avait Môa, Héraclès Sarkozy ! Sauveur de l'Europe, rassureur de trouillards et débloqueur de blocages (on en passe et de meilleures) !

Franchement, je dois vous le dire, je vais m'arrêter là, car l'article de La Tribune me rappelle étrangement un ancien article du Poliblog (Sarkozy roule une dernière gamelle à ses flics, daté du 26 mars 2007), dans lequel je racontais brièvement la délectation avec laquelle celui qui devait devenir plus tard président de la République Française aimait déjà se nettoyer, armé non pas d'une massue mais d'une énorme brosse à reluire.

D'où une proposition de concours estival : quelle bonne nouvelle, vraie ou fausse, ou réussite, collective ou autre, le président de la République va-t-il tenter de s'attribuer demain matin ?
a) la démission du gouvernement Fillon ?
b) la dissolution du Parti socialiste ?
c) la fin de la fonte de la banquise dans l'océan glacial arctique ?
d) la quasi-disparition du chômage en France après qu'un virus mortel, produit par un laboratoire de l'armée, ait été disséminé par erreur dans toutes les ANPE de France ?

N'hésitez pas à compléter la liste si vous avez d'autres idées... De mon côté, je pense à des choses plus basiques que les possibilités évoquées ci-dessus : s'agissant d'Héraclès Sarkozy, je ne serais pas surpris d'apprendre qu'il a étouffé un lion à mains nues ou qu'il a soumis un taureau et un sanglier déchaînés. C'est normal, c'est "le" président, et comme en plus on a énormément de chance, c'est le nôtre !!!

Grâce au traité simplifié, l'Europe est "sauvée", se réjouit Sarkozy
(oh oui, nous aussi alors !)
http://www.latribune.fr/info/Grace-au-traite-simplifie--l-Europe-est--sauvee---se-rejouit-Sarkozy-873-~-AP-UE-SARKOZY-STRASBOURG-SYNTHESE-$Db=News/News.nsf-$Channel=Politique

Sarkozy roule une dernière gamelle à "ses" flics
http://poliblog.canalblog.com/archives/2007/03/26/4430605.html

Comments

[Poliblog]

Trop cool ! La réduction du délai devrait laisser espérer un avenir radieux pour tous les européens.

[git des tenebres]

a malakine

il y a un paradoxe: si ce traité faisait la part entre le oui et le non, comment pourrait il débloquer l'europe tant elle est bloquée dans le libéralisme??? je veux dire que si on veut relancer l'europe, on est obliger de continuer dans cette voix, sinon on est obliger de détruire les fondements de cette europe!!! car ses bases sont bien celles du libéralisme!!! or les partisants du non on bien dit: "stop a cette europe ultralibérale"

pour finir, on entends souvent que l'europe est au point mort or selon Renaud Dehousse, professeur à Sciences-Po " Avant le grand élargissement de mai 2004, il fallait en moyenne 18 mois entre le dépôt d’une proposition par la Commission et son adoption par le Conseil et, éventuellement, le Parlement. Depuis l’entrée des dix nouveaux Etats membres, ce délai est passé en moyenne à… moins de 12 mois. En outre, on ne vote pas moins, et même un peu plus qu’avant. Les craintes d’un blocage institutionnel, y compris les miennes, étaient donc infondées "

[Poliblog]

Ca m'intéresse ! ;-)

[Malakine]

Depuis que la France a voté non, toute la classe politique a été muette sur l'Europe. Les nonistes parlaient d'un plan B sans avoir la moindre idée de ce qu'il fallait mettre dedans. Les ouiouiste continuaient de vouloir culpabiliser les français d'avoir bloqué l'Europe. Chirac et Villepin ont abandonné le dossier.

Sarko arrive. Il promet une synthèse du oui et du non et deux mois après son élection il arrive à un accord sur un texte qui effectivement prends en compte le non au référendum (dans ce qui pouvait être raisonnablement être pris en compte).

Il n'y a qu'un mot à dire : Chapeau !

Pour une analyse plus approfondie du mini traité voir mon site : http://horizons.typepad.fr/accueil/2007/07/cap-sur-lhistoi.html#more

[Poliblog]

Le principal objectif du traité a priori, c'était surtout de mettre un terme au droit de veto, un obstacle dans l'esprit dérangé du président puisqu'il se prend "aussi" pour le président de l'Europe (c'est certain quand on lit l'article de La Tribune). Pour le changement sinon, il faudra attendre 2012. Ou un accident de jogging.