On aura au moins fourni l'avion !
Au lendemain du retour en Bulgarie des infirmières et du médecin emprisonnés par le régime de Tripoli, on continue de recevoir des versions contradictoires sur l'impact réel de l'intervention de Nicolas Sarkozy et de Madame.
Dans un article publié dans Sud-Ouest et proposé par Marc, Philippe Moreau Defarges, chercheur à l'Institut des relations internationales, estime que l'on serait arrivé "au même résultat sans Sarkozy".
A l'étranger, dans un article du New York Times que j'ai lu hier, on met surtout en avant le rôle déterminant de la diplomatie européenne, représentée par la négociatrice européenne Benita Ferrero-Waldner, elle-même ayant été soutenue dans la dernière ligne droite par une intervention personnelle de Jose Manuel Barroso. Dans le même article du NY Times, on laisse aussi entendre que la crise n'aurait peut-être pas été dénouée sans une intervention du Qatar, dont la nature reste inconnue. Pour finir, il est presque avéré que les européens auraient payé, la France en tant que membre de l'Union participant à l'indemnisation des familles d'enfants victimes, mais aussi en prenant des engagements pour le lancement de plusieurs programmes en Libye : investissements dans l'hôpital de Benghazi dont on nous a effectivement parlés, mais aussi engagements sur une aide apportée à la Libye dont la nature n'est toujours pas précisée en matière de nucléaire civil. D'autres engagements auraient pu être pris, notamment en matière de génie civil pour développer les infrastructures du pays de Mouammar.
Des "compensations" qui ne vont pas dans le sens de la version officielle et qui sont impossibles à chiffrer pour l'instant, du fait que les Européens refusent toujours de reconnaître que Kadhafi aurait chèrement vendu la liberté des otages bulgares. On les comprend, car la facture serait très élevée : plus de 450 millions d'Euros (ailleurs on parle en dollars) pour la libération des otages seule, sans compter les "à-côtés" qui pourraient se chiffrer bien au-delà de cette première somme (en milliards d'Euros, vraisemblablement).
Le rôle exact du président de la République et de Cécilia Sarkozy dans tout ça ? Quasiment nul. Les mêmes choses se seraient faites sans eux (en moins coûteuses, affirment certains).
"On arrivait au même résultat sans Sarkozy"
http://www.sudouest.com/250707/une.asp?ArticleRet=250707a13180.xml&Article=250707a96904.xml
"Sarkozy s'explique, le doute s'installe" dans l'article "Je n'ai vécu que pour ce moment"
http://www.sudouest.com/250707/une.asp?ArticleRet=&Article=250707a13180.xml