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Poliblog indépendant
25 juillet 2007

On aura au moins fourni l'avion !

avion_ramenant_les_otages_bulgaresAu lendemain du retour en Bulgarie des infirmières et du médecin emprisonnés par le régime de Tripoli, on continue de recevoir des versions contradictoires sur l'impact réel de l'intervention de Nicolas Sarkozy et de Madame.

Dans un article publié dans Sud-Ouest et proposé par Marc, Philippe Moreau Defarges, chercheur à l'Institut des relations internationales, estime que l'on serait arrivé "au même résultat sans Sarkozy".

A l'étranger, dans un article du New York Times que j'ai lu hier, on met surtout en avant le rôle déterminant de la diplomatie européenne, représentée par la négociatrice européenne Benita Ferrero-Waldner, elle-même ayant été soutenue dans la dernière ligne droite par une intervention personnelle de Jose Manuel Barroso. Dans le même article du NY Times, on laisse aussi entendre que la crise n'aurait peut-être pas été dénouée sans une intervention du Qatar, dont la nature reste inconnue. Pour finir, il est presque avéré que les européens auraient payé, la France en tant que membre de l'Union participant à l'indemnisation des familles d'enfants victimes, mais aussi en prenant des engagements pour le lancement de plusieurs programmes en Libye : investissements dans l'hôpital de Benghazi dont on nous a effectivement parlés, mais aussi engagements sur une aide apportée à la Libye dont la nature n'est toujours pas précisée en matière de nucléaire civil. D'autres engagements auraient pu être pris, notamment en matière de génie civil pour développer les infrastructures du pays de Mouammar.

Des "compensations" qui ne vont pas dans le sens de la version officielle et qui sont impossibles à chiffrer pour l'instant, du fait que les Européens refusent toujours de reconnaître que Kadhafi aurait chèrement vendu la liberté des otages bulgares. On les comprend, car la facture serait très élevée : plus de 450 millions d'Euros (ailleurs on parle en dollars) pour la libération des otages seule, sans compter les "à-côtés" qui pourraient se chiffrer bien au-delà de cette première somme (en milliards d'Euros, vraisemblablement).

Le rôle exact du président de la République et de Cécilia Sarkozy dans tout ça ? Quasiment nul. Les mêmes choses se seraient faites sans eux (en moins coûteuses, affirment certains).

"On arrivait au même résultat sans Sarkozy"
http://www.sudouest.com/250707/une.asp?ArticleRet=250707a13180.xml&Article=250707a96904.xml

"Sarkozy s'explique, le doute s'installe" dans l'article "Je n'ai vécu que pour ce moment"
http://www.sudouest.com/250707/une.asp?ArticleRet=&Article=250707a13180.xml

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Commentaires
P
Là leunamme, ton texte me donne envie d'émettre un avis personnel qui ne reposerait plus sur une analyse de l'actualité récente, ce qui n'est pas la vocation du blog... Ben oui, même si ce n'est pas évident pour tout le monde, j'essaie en principe d'émettre des avis qui se fondent sur la façon dont je perçois l'actualité "du moment". A cet égard, Mouammar Kadhafi est une exception. Il a ouvertement soutenu des actions terroristes dites anti-occidentales (lui et plusieurs de ses proches auraient joué un rôle de premier plan dans plusieurs de ces actions), étouffé la Libye sous une dictature pas vraiment différente de celle de Saddam, fait brûler le drapeau français et fait ensuite marcher dessus en public il n'y a pas si longtemps... Si j'étais président de la République Française, je n'irais certainement pas serrer la main d'un tel individu. Par contre, je ferais en sorte que Mouammar prenne une balle de .45 dans le citron. On pourra me dire qu'une telle attitude n'est plus dans le mouv' sans doute, mais si cela avait été fait plus tôt, il n'y aurait tout simplement pas eu d'affaire des infirmières bulgares. Sarkozy a beau jeu de dire aujourd'hui que si les autres étaient aussi performants que lui, ils pouvaient résoudre la crise dans le passé ! Seule la lâcheté collective des grandes démocraties (dont Sarkozy est un minuscule rouage parmi beaucoup d'autres) a permis à Mouammar de rester en place, et c'est maintenant cette même lâcheté qui va lui permettre de se remettre à flots, même si d'autres préfèrent appeler ce baissage de froc perpétuel une "volonté d'apaisement" ou "de normaliser les rapports" avec ce qui n'est qu'un vulgaire malade mental coiffé d'un pot de fleurs en tissu bleu.
L
notre premier communicant national ! Il est évident que la libération des otages (appelons un chat un chat) bulgares est essentiellement due à l'activité diplomatique exercée par l'Union européenne depuis des mois. Sarkozy est juste arrivé au bon moment pour en profiter médiatiquement.<br /> Mais ce qui est grave dans cette histoire, c'est que l'Europe et surtout la France ont cédé sur toute la ligne à Khadafi, qu'il est maintenant question de reprendre des relations économiques normales avec ce pays. Mais, pourtant il est toujours ce dangereux dictateur, soutien de la cause islamiste qu'il fallait éliminer. N'y a-t-il donc point de morale en politique ? Et que pensent de tout cela les familles des victimes des différents attentats dans lesquels la Lybie serait mélée ?
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