Fadela Amara : pas pute mais ô combien soumise !

Vraiment, la politique est un sujet d'observation qui ne cessera jamais de m'étonner. Dans aucun autre métier on ne peut rencontrer une aussi grande quantité de profiteurs, de mégalomanes, d'aigrefins ou/et d'"engloutisseurs de pots de vin" comme celui dont je parlais dans un précédent sujet sur la grande distribution (*), sans parler de ceux qui par intérêt oublient les valeurs qu'ils défendaient hier quand ils ne se mettent pas un jour à vomir dessus.

En effet, pour clore l'affaire que nous évoquions hier dans le Poliblog, Fadela Amara va convoler en justes noces avec... Patrick Devedjian, qui est désormais un type bien et qui est même devenu un ami personnel de Fadela, de même que l'ensemble des députés de l'UMP (Thierry Mariani compris ?). Est-ce à dire, comme je le pensais tout haut, que François Fillon a expliqué à Fadela que si elle voulait quitter le gouvernement elle le ferait les pieds devant ? Probablement pas. Dans la réalité, Fillon n'a même pas dû avoir à menacer Amara : à eux seuls, les innombrables avantages de la vie de secrétaire d'Etat suffisent à en faire réfléchir beaucoup au moment de choisir s'ils doivent coûte que coûte défendre leurs convictions ou si, au contraire, ils doivent les piétiner. Fadela Amara a choisi de piétiner les siennes, dont on se demande du coup si elles ont jamais existé...

Toujours intimement persuadée que les Français ont quelque chose à faire de son avis, bien qu'une majorité d'entre eux lui aient adressé un message on ne peut plus clair à ce sujet le 6 mai dernier, Ségo la dingo a expliqué sur l'antenne de RTL que selon elle, Fadela Amara devrait néanmoins démissionner. Etant beaucoup moins mégalo que Ségolène, je ne me substituerai pas à Fadela Amara en lui répondant qu'elle n'est sans doute pas la mieux placée pour donner des leçons sur quoi que ce soit à qui que ce soit.

Fin de la polémique Amara ?
http://www.lejdd.fr/cmc/politique/200741/fin-de-la-polemique-amara_63295.html

(*) Tout ce que Sarkozy n'a pas vu à Bois d'Arcy (sur la grande distribution)
http://poliblog.canalblog.com/archives/2007/09/01/6064275.html

Comments

[Poliblog]

Tout à fait dans l'esprit du Canard, mais il devient moins drôle quand on se dit qu'il est aussi assez évocateur du niveau de ridicule que la France atteint maintenant en politique, en sports, etc.

[olaf]

et pratique la rupture :
http://tempsreel.nouvelobs.com/file/377860.jpg

[Poliblog]

Bah, je ne sais plus trop quoi dire ou écrire sur le travail et sur les cons, ce qui est souvent la même chose du reste... Le coup du "t'es trop entier", olaf, c'est un grand classique que les branleurs dégainent à la première occasion quand ils décident collectivement, parce que souvent ils sont les plus nombreux, de se débarrasser d'un mouton qui veut s'écarter un peu du troupeau. Pas de commentaire à faire, on m'a servi ce genre de conneries jusqu'à plus soif : t'es trop rigoureux / actif / sérieux, t'obtiens (t'es assis ?) trop de résultats, t'es toujours trop ceci ou trop cela... Ce à quoi, forcément, tu peux rarement répondre "c'est parce que je ne suis pas un branleur comme toi / vous", sinon, comment dire, ben les choses empirent... :)

Rester chez soi, Marc, c'est évidemment une idée attrayante pour des gens qui doivent se lever tous les matins pour aller bosser, alors que d'autres aimeraient bien avoir la même chose à faire... Je pense que sur ce genre de questions, l'homme est condamné à rester un éternel insatisfait. Moi par exemple, je supporte assez mal de n'avoir rien à foutre de la journée quand je me lève le matin, à part envoyer des candidatures qui ne serviront à rien, mais si je pense à mes expériences précédentes, je me force à me dire que rester à la maison a un minimum d'avantages, notamment celui de ne pas croiser tous les jours les mêmes connards ou connasses qui sont prêt(e)s à toutes les saloperies imaginables pour que personne ne se rende compte qu'ils ne foutent rien...

On en arrive à des situations lamentables, risibles par certains côtés, comme celle du courageux olaf, condamné à supporter des pipelettes entassées avec lui dans un bâtiment dont l'architecte aurait dû être noyé à la naissance...

Le pays des cons, c'est pas moi qui l'ai écrit. :(

[olaf]

En ce qui me concerne, bosser peut présenter un intérêt, à part le revenu, c'est d'avoir le sentiment d'améliorer des choses et des rapports un peu sains avec ses collègues. Dans le cas contraire, il s'agit d'un autre type d'enfermement, pire que la solitude, c'est celui sous contrainte extérieure avec toute l'absurdité, l'arbitraire et la perversité des autres. Il ne suffit pas d'être avec d'autres humains pour se sentir bien.

Parmi les stupidités que j'ai vu, ce sont les open space, cette immondice moderne que même au moyen age on aurait pas imaginé.
Par exemple, dans mon boulot de RD ou il faut un minimum de concentration et pouvoir discuter au téléphone sans boules quiès, au départ nous étions trois dans 20 m2 avec toutes les discussions des autres qui viennent dans le bureau ou au téléphone, puis c'est passé à 5, donc encore plus de bruit. Ces connards de salariés, on avait beau leur dire que leurs discussions de foot, de chiens, de chats, de molaire pourrie, de baraque en construction..., ils pouvaient les faire, mais ailleurs ou à voix basse, en salle café, à l'extérieur du batiment, aux chiottes si ils veulent, eh bien ils s'en foutaient complètement ces beaufs. Rien à faire du silence nécessaire pour que je puisse bosser, alors que j'étais en contact téléphone fréquent avec d'autres intervenants et que j'avais à calculer, lire des publications ou dessiner des plans. Donc besoin de me concentrer, pas comme si j'étais au club med en somme.

Après on a déménagé dans une nouvelle usine dans laquelle ce con de patron a voulu faire un open space de 12 personnes et téléphones, du moment que le terme est anglophone c'est forcément bien et moderne comme le formica.

Certains lui ont dit que c'était pas une bonne idée, mais cet abruti du XVI ème à paris, a voulu l'open space parce que c'était joli sur le plan visuel, comme l'extérieur de la nouvelle usine qui était une sorte d'aberration architecturale genre moucharabieh alors que nous étions dans le nord est de la france. Avec leur nouveau batiment, on se privait la plupart du temps de la lumière naturelle, donc néons en marche toute la journée. Dans le genre high tech écolo, il y avait mieux à faire.

En plus l'effet esthétique extérieur était complètement raté et ridicule, on aurait cru qu'un missile avait frappé les parois extérieures.

Je pense que ce patron on aurait dû le payer à rester chez lui, il aurait fait moins de dégats.

Voilà un échantillon de ce que j'ai vu au pays des cons. J'en ai d'autres en arrière boutique.

[Marc]

Sais-tu? Parfois je n'ai pas envie d'aller bosser, je resterais bien chez moi à écouter de la musique.

Seul avantage;voir des gens et sortir de soi, ce que tu souhaites, me semble-t-il.