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Poliblog indépendant
15 janvier 2008

Action gouvernementale : derrière l'impro apparente, un remaniement qui se confirme ?

des_socialistes_jouant_au_pendu

A l'approche des élections municipales, le moins que l'on puisse dire est que le gouvernement français offre un spectacle qui semble receler tous les ingrédients de l'improvisation la plus totale :

- "dévergondage" de François Fillon, qui a maintenant le droit de sortir de son burlingue, pour aller au-devant de Français que Sarkozy n'a pas encore enrhumés parce qu'ils se trouvent dans le trou du cul de quelque part où le président n'a jamais eu le temps (ou l'envie) d'aller depuis le mois de mai...

- fayotage ehonté d'Hortefeux (invité hier soir du Grand Journal), qui quand on parle de notation des ministres, se presse pour être le premier à annoncer qu'il n'a pas atteint son objectif (ou quota), "mais" qu'il a quand même expulsé entre 23 et 24.000 immigrés en 2007, avec une douceur qui a donné à beaucoup l'envie de revenir pour vivre l'expérience au moins une deuxième fois...

- interdiction de produire du maïs OGM jusqu'à nouvel ordre (par le fait, sortie de Kosciusko-Morizet des cartons), alors qu'une telle interdiction était impensable il y a encore quelques jours, suite à un Grenelle de l'Environnement que beaucoup s'étaient résolus à ne voir que comme une gigantesque opération de communication dont on n'attendait plus qu'elle puisse un jour déboucher sur quoique ce soit de concret...

- proposition, par Christine Lagaffe, d'autoriser les soldes toute l'année (après le vélo pour aller au boulot), la ministre de l'Economie ne paraissant toujours pas avoir le plus petit commencement d'idée sérieuse pour augmenter le pouvoir d'achat des Français...

- énième aveu de flemmardise et de mégalomanie de Christine Boutin, qui vient de se rendre compte que finalement, elle ne tenait pas du tout à ce que le nom de Fadela Amara puisse résonner plus bruyamment que le sien, à seulement une semaine de la présentation par cette dernière de ses plans anti-glandouille, anti-trouille, bref, anti-fripouilles...

- lancement, à une échelle anecdotique, d'un test de police de proximité "bis", qui doit absolument s'appeler autrement que l'ancienne (supprimée par Sarkozy), au travers duquel MAM, pour la première fois depuis huit mois, fait enfin son travail de ministre de l'Intérieur (un enfant avait pourtant été tué par un chien en fin de semaine dernière, du coup on ne comprend plus)...

- pour les autres, multiplication des voyages avec Sarkozy, le boss continuant de traîner une petite Rachida qui fait la gueule partout, alimentant simultanément la guerre avec Yade en omettant de citer Rachida dans son dernier discours devant les cadres de l'UMP alors que Ramatou avait eu droit à trois bécots du chef (il cherche quoi, au juste, Nicolas ?)...

On ne sait pas trop ce qui se passe : même Albanel commence à se montrer partout, alors que beaucoup étaient persuadés qu'elle était retenue en otage par les FARC depuis le mois de mai 2007 !

Faut-il voir une forme de "stratégie" derrière tout ça ? Derrière une profusion qui pourrait se résumer par une phrase comme : "beaucoup de bruit pour rien" ? C'est possible. En-dehors de la crise de nerfs de Christine Boutin, que l'intéressée a pu faire sur ordre, tout le monde semblant redouter au plus haut point la diffusion des mesures (que l'on suppose être complètement débiles) proposées par Fadela Amara pour remettre de l'ordre dans les banlieues, si l' "action" gouvernementale peut donner en ce moment l'impression d'être un bordel sans nom, les esprits affûtés remarqueront que les ministres et secrétaires d'Etat préférés de Sarkozy (pour leur aptitude à produire des semblants de résultats, ou pour leur don pour ne pas faire de vagues) tendent à disparaître de l'actualité à chaque fois qu'il est possible de les en faire disparaître. Curieux, quand on sait que Nicolas Sarkozy avait donné pour consigne à tous ses ministres de se montrer autant que possible...

En gros, si quelque chose peut vraiment être tiré d'une actualité qui paraît illisible, c'est que l'on envoie actuellement au feu tous les ministres qui, il y a peu de temps encore, passaient pour les plus menacés en cas de remaniement, dont Sarkozy a assuré qu'il n'aurait pas lieu après les municipales, les autres, ceux qui n'ont jamais été menacés, étant maintenus dans une sorte de boule de ouate, dont on suppose qu'elle devrait les isoler au cas où l'UMP prendrait une raclée aux municipales.

Futé !

"Pas de remaniement" ?... Dis, Nicolas, tu nous prends pour des socialistes ?

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Commentaires
P
Qu'il soit intégré à la cellule familiale ou qu'il reste plus ou moins en-dehors, le chien a besoin d'une place, d'un rôle, avec des possibilités mais aussi avec des limites. Entre le chien qui mange sur la tête de son maître et celui qui passe toute sa vie attaché à un piquet, il faut savoir trouver le juste milieu.
P
Je rebondis sur ce "hors sujet" pour confirmer que je partage l'avis de Pascal sur le manque de maturité des maîtres ou de mauvaise connaissance des animaux et donc de leur responsabilité au moins partielle dans les agressions. L'histoire de la dépossession de territoire est éclairante. <br /> <br /> Par contre, à mon avis, même de dures conditions de vie animale (qu'on peut apparenter à des maltraitances) ne provoqueront pas de réaction chez le chien. Tout est question d'habitude et de maintien d'un même comportement.<br /> Ce qui pose notemment problème c'est l'arrivée d'un enfant dans un couple possédant déjà un chien et auquel on avait accordé trop de place.
P
En l'occurrence, je pourrais t'adresser le commentaire que tu m'avais adressé l'autre jour quand nous parlions de hachis : on ne peut pas tirer des généralités à partir d'un exemple... :)<br /> <br /> Sinon sérieusement, j'ai eu deux chiens et j'ai eu l'occasion d'en croiser pas mal. Il y en a même un qui se promène peut-être toujours avec un tout petit bout de ma jambe entre les crocs, ce qui ne veut pas dire que tous les chiens sont "méchants" (ou agressifs ou fous) ou susceptibles de le devenir. Ca veut simplement dire que quand l'un d'entre eux pète une durite, on n'est pas toujours en mesure d'en expliquer la raison. C'est particulièrement vrai dans le cas des tueurs, où l'on part du principe qu'en éliminant l'animal, on a résolu le problème.<br /> <br /> En fouillant un peu pourtant, on fait de sacrées découvertes : j'ai eu l'occasion d'entendre parler de deux chiens appartenent à des gens que j'ai rencontrés un jour qui ont attaqué un enfant en bas-âge et l'ont sévèrement mordu au visage (on avait même parlé de cette affaire à la TV). Comme j'en avais la possibilité, j'ai essayé de me documenter pour comprendre le pourquoi (typiquement le genre de petites enquêtes qui m'intéressent, avec une part de psychologie humaine et animale et tout le tralala). Il s'est avéré que les faits décrits par les médias ne correspondaient pas du tout à la réalité : ce que l'on faisait subir à ces chiens dans le cadre de leur vie quotidienne n'était ni plus ni moins qu'une forme de torture psychologique et quelquefois physique. Quand l'enfant a grandi, on les a dépossédés du territoire qui était "le leur" dans la maison, les parquant dans la cuisine où il passaient le plus clair de leur temps. Après les avoir "spoliés" en leur volant leur territoire (on résume), les parents n'ont rien trouvé de mieux à faire que de martyriser un peu plus les chiens en permettant par exemple à l'enfant de se promener partour où ils n'avaient plus le droit d'aller, y compris à proximité du petit espace réservé à leurs gamelles qui était, au fond, le dernier semblant d'endroit qui "leur" appartenait dans la maison. Tentatives de révolte des chiens, qui n'ont évidemment pas compris qu'on les prive à la fois de leur rôle et de leur espace au profit d'une petite créature "détestable" qui allait peut-être jusqu'à farfouiller dans leurs croquettes... La suite, c'est du grand classique. Coups de satons, corrections administrées pour un oui ou pour un non par un parent où les deux qui n'avaient pas la plus petite idée de la manière dont on "doit" éduquer un chien (à peu près comme un enfant, pour faire court), jusqu'au jour où à force de mauvais traitements continuels, aussi bien psychologiques que physiques, les chiens s'en sont pris à celui par qui le mal leur était arrivé : l'enfant.<br /> <br /> Histoire on ne peut plus banale de chiens qui ont fait l'objet d'une kyrielle d'actes de maltraitance, pendant peut-être des mois, puis qui sont passés à l'acte pour des raisons qui peuvent toujours se discuter (éliminer le problème ? faire valoir un minimum de droits comme celui d'avoir un espace, aussi réduit soit-il, à eux ? etc.). Toujours est-il que dans les récits qui ont été faits de l'affaire par les médias, on était en présence d'une famille modèle (...) dont les chiens, devenus fous, avaient sauvagement agressé l'enfant innocent.<br /> <br /> Les chiens ont été tués, à l'heure où j'écris ces lignes, mais leurs maîtres "sévissent" toujours. Et pourraient recommencer demain matin avec un autre chien, un autre enfant...<br /> <br /> Bref, tous ceux qui s'y connaissent un peu en dressage te diront que dans certaines familles en apparence très calmes, équilibrées, le comportement incohérent, trop méprisant, voire violent des maîtres (etc.) à l'égard de l'animal peut entraîner des conséquences terribles. Beaucoup de professionnels partent d'ailleurs du principe que le chien n'est "jamais" responsable dans ce genre de drames, ce qui, soyons franc, est un avis que je partage totalement : le seul exemple de chien euthanasié parce qu'il était violent que j'aie connu, personnellement, était celui d'une chienne qui avait une tumeur au cerveau, et à laquelle il arrivait fréquemment de sauter par-dessus la barrière de "sa" maison pour aller mordre un peu tout ce qui passait dans la rue. On a décrété que la tumeur était, en quelque sorte, responsable de l'agressivité de l'animal... C'était, bien sûr, plus facile que de reconnaître la réalité, à savoir que la chienne vivait dans des conditions qui auraient rendu n'importe quel autre chien complètement déséquilibré : coups de pied dans la gueule, coups de poing dans les côtes, coups de bâtons sur le dos, aucune place réservée, nourriture dont un porc n'aurait peut-être pas voulu... <br /> <br /> Faut pas être aussi radical avec les chiens, j'en ai connu beaucoup qui étaient nettement plus intelligents que bien des politiques !
M
C'est marrant. Je me faisais tout à l'heure la remarque inverse : Pendant que tout le monde commente les faits et gestes de sarkozy ou les discours de Guaino, que fait-on le gouvernement ? <br /> <br /> J'ai la réponse ... RIEN !<br /> <br /> Au fait Pascal, cette dernière histoire de toutou bien gentil et bien dressé qui va dévoré un enfant avec lequel il a toujours vécu, ça ne t'amène toujours pas à remettre en cause ta vision idyllique de la race canine ? ;-)
P
De ne pas lui marcher dessus. Remarque, si elle emprunte le même trajet que pour se rendre dans un tribunal, elle risque d'entrer à la fac par une fenêtre des lieux d'aisance... :)
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